Il s’agit d’un événement qui vise à commémorer et rendre hommage à toutes les personnes qui sont mortes dans les différentes atrocités et pour la bonne cause en République Démocratique du Congo.

Le lancement de cet événement est intervenu ce jeudi 13 février lors d’une conférence de presse élargie aux différents acteurs des organisations de la société civile.

L’idée est de montrer à toute la communauté de la RDC qu’elle ne doit pas montrer à ceux qui nous ont précédé qu’ils sont morts en vain et susciter en chacun de se créer un moment de recueillement, d’introspection et de deuil qui servira d’acte symbolique de mémoire pour tous ces morts partout au pays.

« Pour nous, ce recueillement ou cette uniformisation de deuil est un exercice de réflexion pour montrer que ce qui se passe à Beni peut interpeller celui qui est à Goma ou à Lubumbashi, pourquoi pas ailleurs au pays et il faut que partout au pays chaque congolais se sente concerné pour montrer à toutes ces personnes qu’elles ne sont pas mortes en vain, d’où l’idée de réfléchir sur l’institutionnalisation d’une ou deux jour voire un moment par an pour nous souvenir d’elles, et au niveau du pays où on aura à manifester ce respect là à ceux qui sont morts dans différentes atrocités, » a expliqué Douce Namwezi, Directrice de l’organisation UWEZO AFRIKA INITIATIVE.

A cette occasion de requiem pour la paix qui est à sa première édition, l’organisation a prévu un recueillement pour ce 14 février 2020 au festival Amani, profitant de la 7eme édition de cette messe culturelle où d’ailleurs un choeur composé des filles et fils du pays, particulièrement des villes de Bukavu et de Goma, triés dans plusieurs chorales sans considération de religion, va prester des mélodies qui illustrent des moments de recueillement.

« Il y a un groupe composé de 30 choristes venant du Nord-Kivu et du Sud-Kivu qui a, pendant 6 mois interprété le requiem de Mozart et là il va montrer cette prestation au public pour pouvoir ensemble se recueillir, ensemble pleurer, ensemble se souvenir de tous ces morts là. Nous avons choisi le moment du festival Amani puisque les organisateurs ont choisi d’ouvrir cette 7eme édition sous cette donne de deuil. Puisque le festival se veut un moment bien sûr de fête, de danse autrefois, mais pour cette édition, les organisateurs ont souhaité également se remémorer et s’unir avec nous pour que nous puissions ensemble envoyer ce message de ne pas voir seulement aujourd’hui mais aussi penser à ceux qui sont partis, » a ajouté Douce Namwezi.

Signalons qu’après cette étape de vendredi 14 février au festival Amani, l’événement sera organisé dans les années prochaines dans d’autres coins du pays mais cela dépendra des moyens et de la volonté manifeste des décideurs.

Cette organisation qui a plusieurs visions parmi lesquelles la construction des différentes musées pouvant expliquer l’histoire de chaque région, demande le soutien et l’appui des autorités et d’autres partenaires pour que ce rêve soit un jour une réalité.

Victoire Muliwavyo

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